Fin mai 2022 : Stèle du CAUZÉ Châlons-en-Champagne
Le cimetière communal de l’Ouest de Châlons-en-Champagne regorge de très anciennes sépultures dont un grand nombre rassemble les restes mortels de nobles locaux ou d’officiers supérieurs des armées napoléoniennes voire d’années antérieures à 1800.
Dernièrement le Comité a été confronté aux dégâts du temps infligés à la stèle surmontant la sépulture de Charles-Louis-Hérard-Victor du CAUZÉ (parfois orthographié du CAUZE ou du CAUSÉ) de NAZELLE .
Cet illustre inconnu, (qu’il ne nous en veuille pas), nait au Château de L’Epine le 29 mai 1750 :
« fils de Louis Charles Victor du Cauzé, seigneur de Nazelle du Balignac de Guignicourt, lieutenant des Maréchaux de France de la province de Guienne (Guyenne), chevalier de l’ordre militaire de Saint-Louis, capitaine de Dragons dans le régiment de Cavamant et de : Edmée Catherine Agatte de Lespine ».
En 1775, âgé de 25 ans , il devient garde du corps du Roi (Louis XVI) ; lieutenant au régiment d’infanterie du roi en 1777 puis capitaine au même régiment en 1779. En 1789 il est nommé Gouverneur de la ville de Châlons-sur-Marne et commande les troupes en garnison. Cette fonction cessera avec la Révolution et la création en 1790 des départements. Il est Chevalier de l’ordre militaire de Saint-Louis. Le 18 juillet 1786 il avait épousé, à Reims, Richarde-Angélique-Elisabeth d'AMBLY, fille de Charles-Jean-Antoine d'AMBLY marquis d'Ambly vicomte de Richecourt, seigneur de Blaise et de Marie Catherine des GUYOTS.
Ils auront une fille Angélique-Catherine-Louise-Victoire, née le 07 novembre 1788 ; elle épousera le 18 février 1806 Charles-Louis de CHAMISSO de BONCOURT (20.3.1774 château d'Ante +12.11.1822), comte de Chamisso premier page du Roi Louis XVI, maire de Vertus, sous-préfet de Sainte Menehould, préfet du Lot, chevalier de Saint-Louis, et décèdera le 07 décembre 1818.
Charles-Louis-Hérard-Victor du CAUZE de NAZELLE devait décèder à Châlons-sur-Marne le 29 octobre 1823 en son domicile, rue Saint-Nicaise. Sa sépulture se trouve dans la partie ancienne du cimetière de l’Ouest, à droite en entrant.
Perdue au milieu de centaines de monuments anciens, elle nous était apparue en bien mauvais état au cours d’une visite et le Comité avait alerté une entreprise pour entreprendre des travaux de conservation. Mais, quelques jours plus tard, la mairie nous signalait qu’une partie de sa stèle était au sol ainsi que la croix qui la surmontait.
Elle était devenue un danger pour les visiteurs du cimetière. Rapidement une entreprise est contactée pour que la stèle retrouve son apparence antérieure. Seul souci, la gravure, déjà dégradée, disparaîtra en partie suite aux travaux.
Les photos ci-dessous montrent les différentes phases des dégâts, puis des travaux. Le Comité est conscient qu’au cours des années à venir, de nouvelles sépultures auront besoin d’être accompagnées pour survivre. Mais à quel prix ?